Congrès scientifique aux portes du Paradis : la santé au cœur de Tahiti

En Belgique, l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) jouent des rôles essentiels et complémentaires dans le domaine de la santé publique, notamment en ce qui concerne les médicaments et leur remboursement.

1. L'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS)

L'AFMPS est l’autorité nationale compétente pour la qualité, la sécurité et l'efficacité des médicaments et des produits de santé en Belgique. Elle joue un rôle crucial dans la gestion des médicaments destinés à l'usage humain et vétérinaire, ainsi que d'autres produits de santé tels que les dispositifs médicaux et les produits de diagnostic.

Missions principales :

• Autorisation de mise sur le marché des médicaments : L'AFMPS évalue les médicaments avant leur mise sur le marché pour s'assurer qu'ils répondent à des normes strictes de sécurité, d'efficacité et de qualité.

• Contrôle de la qualité des médicaments : Elle supervise la fabrication, l'importation, l'exportation et la distribution des médicaments, garantissant ainsi leur conformité aux normes.

• Pharmacovigilance : L'agence surveille les effets indésirables des médicaments déjà sur le marché afin de détecter rapidement tout problème de sécurité.

• Contrôle des dispositifs médicaux et des produits de santé : L'AFMPS supervise aussi les dispositifs médicaux et les autres produits de santé, tels que les compléments alimentaires, en veillant à leur sécurité.

En résumé, le rôle de l’AFMPS est de garantir que les médicaments disponibles en Belgique sont sûrs, efficaces et de qualité.

2. L'Institut national d'assurance maladie-invalidité (INAMI)

L'INAMI gère le système d'assurance maladie obligatoire en Belgique et joue un rôle clé dans le remboursement des soins de santé, y compris les médicaments.

Missions principales :

• Remboursement des médicaments : L'INAMI établit les listes de médicaments remboursables et décide des taux de remboursement. Ce processus inclut l'évaluation de l'utilité thérapeutique des médicaments et leur rapport coût-efficacité.

• Négociation des prix : L'INAMI participe aux négociations avec les firmes pharmaceutiques pour déterminer les prix des médicaments remboursables, en tenant compte des priorités de santé publique.

• Gestion des budgets de santé : L'INAMI surveille et contrôle les dépenses de santé, y compris celles liées aux médicaments, afin de maintenir l'équilibre du budget de l'assurance maladie.

• Indemnisation des soins : Il assure également la gestion des allocations et des indemnisations pour les soins de santé, les accidents de travail et les maladies professionnelles.

En résumé, le rôle de l’INAMI est de permettre un accès équitable aux soins de santé, en garantissant le remboursement des médicaments et en contrôlant les dépenses du système de santé.

Le rôle de ces deux agences en relation avec l’accès du médicament au marché belge sera mis en évidence lors de l’exposé.

Les hépatites virales A, B et C sont connues du grand public et du corps médial. A contrario, la connaissance des hépatites delta et E est nettement plus limitée. L'hépatite delta (ou hépatite D) et l'hépatite E sont deux formes distinctes d'hépatite virale, causées par des virus différents, avec des modes de transmission et des caractéristiques spécifiques. Voici une explication de chacune :

1. Hépatite delta (Hépatite D) :

• Cause : L'hépatite delta est causée par le virus de l'hépatite D (VHD), qui est un virus défectueux. Il ne peut se répliquer qu'en présence du virus de l'hépatite B (VHB). Cela signifie qu'une personne ne peut contracter l'hépatite D que si elle est déjà infectée par l'hépatite B ou en cas de co-infection des deux virus.

• Transmission : Elle se transmet principalement par le sang, tout comme l'hépatite B, via des pratiques telles que le partage de seringues contaminées, les rapports sexuels non protégés avec une personne infectée, ou de la mère à l'enfant pendant l'accouchement.

• Symptômes : Les symptômes sont, le plus souvent, aspécifiques. L'hépatite D peut néanmoins être plus grave que les autres formes d'hépatite et peut rapidement mener à une insuffisance hépatique ou à une cirrhose.

• Prévention : La vaccination contre l'hépatite B protège aussi indirectement contre l'hépatite D, car le VHD ne peut pas se développer sans le VHB.

• Traitement : Il n'existe pas de traitement remboursé curatif spécifique contre le VHD. Un usage compassionnel (medical need program) pour le bulévirtide est disponible en Belgique depuis 1 an pour les formes avancées d’hépatite chronique D.

2. Hépatite E :

• Cause : L'hépatite E est causée par le virus de l'hépatite E (VHE).

• Transmission : Elle se transmet principalement par voie oro-fécale, souvent via l'eau contaminée, dans des régions où l'accès à l'eau potable et aux infrastructures sanitaires est limité. La consommation de produits alimentaires contaminés, notamment de porc ou de gibier insuffisamment cuits, peut également être une source d'infection y compris en Europe.

• Symptômes : Les symptômes sont, le plus souvent , aspécifiques semblables à ceux des autres hépatites virales. Dans la majorité des cas, l'hépatite E est bénigne et guérit spontanément. Toutefois, chez les femmes enceintes, surtout au troisième trimestre, l'hépatite E peut entraîner des complications graves, voire mortelles et chez les patients immunodéprimés, elle peut devenir chronique.

• Prévention : L'accès à de l'eau potable, l'amélioration de l'hygiène et des pratiques sanitaires sont les principales mesures de prévention. Il existe également un vaccin contre l'hépatite E, mais il n'est disponible que dans certains pays.

• Traitement : Généralement, aucun traitement spécifique n'est nécessaire, car l'infection guérit d'elle-même. Cependant, dans les cas graves, notamment chez les femmes enceintes ou les personnes immunodéprimées, des traitements antiviraux comme la ribavirine peuvent être utilisés.

Ces deux formes d'hépatite sont donc assez différentes quant à leur mode de transmission, leur gravité et leurs mesures de prévention. Ceci sera illustré au cours de l’exposé.

Le burn-out est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental extrême, souvent provoqué par un stress prolongé, en particulier dans le cadre professionnel. Il se manifeste non seulement par un sentiment d'accablement, mais aussi par une diminution de l'estime de soi, une baisse de productivité et même des symptômes physiques.

Un diagnostic précis du burn-out est essentiel pour un traitement eNicace. Les professionnels de santé peuvent utiliser diNérents outils, tels que des questionnaires standardisés et des auto-évaluations. En outre, une anamnèse approfondie et la discussion des symptômes avec un médecin généraliste ou un psychologue sont importantes pour distinguer le burn-out d'autres troubles psychiques, tels que la dépression ou les troubles anxieux.

Une approche intégrée est cruciale pour le traitement du burn-out. La collaboration entre médecins généralistes et psychologues joue un rôle clé. Le médecin généraliste peut détecter les premiers signes de burn-out et orienter le patient vers un psychologue pour un accompagnement approfondi. Cette coopération assure au patient une prise en charge globale et un suivi adapté, augmentant ainsi les chances de rétablissement.

Le burn-out est un trouble sérieux qui requiert une attention et une approche multidisciplinaire. Par une collaboration eNicace entre les professionnels de santé, un bon diagnostic et un accompagnement dans le rétablissement et la prévention, nous pouvons réduire considérablement l'impact du burn-out sur les individus et les organisations.

Le programme TAOTE Gauguin comprend le service médical de proximité proposé par le Paul Gauguin. En effet, la compagnie maritime collabore avec le gouvernement de Polynésie française pour apporter ce service aux populations des îles les plus isolées du territoire. Pour répondre aux besoins sanitaires des archipels éloignés, ce partenariat comprend deux volets: des consultations bénévoles assurées par le médecin de bord lors des escales programmées du Paul Gauguin, ainsi que l’acheminement grâcieux des professionnels de santé mandatés par la Direction de la santé du gouvernement pour assurer des consultations spécialisées anticipées (CSA) - Cette collaboration – une première mondiale pour l’industrie de la croisière - renforce l’engagement local de la compagnie qui opère en Polynésie française depuis 25 ans. Partage de l'expérience du médecin de bord.